Depuis la mer, la route s’élève doucement vers Tétouan, où la côte cède la place aux reliefs montagneux. Cette ville discrète, d’une élégance contenue, marque l’entrée vers un Maroc plus intérieur, empreint de traditions artisanales, d’héritage andalou et de liens profonds avec son territoire.

 

La médina, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, vit au rythme des métiers anciens : ateliers de tannerie, échoppes d’épices, cafés sans enseigne. Mais c’est dans ses environs que la nature devient spectaculaire. À quelques kilomètres seulement, les premières crêtes du Rif invitent à l’exploration : chemins forestiers, vallées encaissées, panoramas ouverts sur l’infini.

 

Le Rif : géographie du sauvage

La chaîne du Rif s’étend vers le sud et l’est, formant une barrière naturelle aux contours indomptés. Ses sommets arrondis dissimulent des rivières limpides, des gorges vertigineuses et des villages suspendus dans le temps. Chefchaouen, célèbre pour ses murs bleu cobalt, est le joyau le plus connu, mais ce sont Akchour, Talassemtane ou Dardara qui dévoilent l’âme brute de la montagne.

 

La randonnée ici dépasse le simple exercice physique : c’est une immersion sensorielle, une forme de méditation. Les sentiers mènent à des cascades cachées, des belvédères silencieux, des hameaux où l’architecture épouse la courbe du relief. Les haltes se font à l’ombre d’un olivier, autour d’un thé à la menthe, face à des paysages encore préservés.

 
 

Un territoire où les éléments se
rencontrent, entre lumière marine et
reliefs secrets.